Le cœur vert de l'Afrique – Grande richesse en biodiversité
Une mosaïque d’écosystèmes
Une mosaïque d’écosystèmes, comprenant des rivières et cours d’eau, des marécages, des clairières herbeuses typiques appelées bais, et des marais, soutient des populations viables d’assemblages fauniques et floraux complets. On y trouve des prédateurs supérieurs, des espèces rares et menacées comme les éléphants de forêt, les gorilles, et plusieurs espèces d’antilopes comme le sitatunga et l’emblématique bongo.
Le fascinant gorille
Ceux qui ont eu la chance de voir des gorilles dans la nature n’oublieront jamais cette expérience. Les gorilles sont les plus grands singes au monde après nous, les êtres humains. Ils vivent au sein de structures sociales fortes où chaque individu a sa propre personnalité. Toutes leurs caractéristiques exercent une énorme fascination. Deux espèces de gorilles existent dans le monde, le gorille de l’Est et le gorille de l’Ouest, comptant deux sous-espèces chacune. Les gorilles de Dzanga-Sangha appartiennent à la sous-espèce de gorille des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla).
Pendant la journée, les groupes de gorilles, se composant généralement d’un dos argenté dominant et de plusieurs femelles avec leur progéniture, parcourent la forêt tropicale humide et les clairières naturelles (bais) à la recherche de nourriture. Ils couvrent une distance d’environ deux kilomètres, furetant, mangeant et se reposant, le tout à un rythme lent. Mais lorsque deux groupes se croisent, l’excitation monte : les deux dos argentés tentent de s’impressionner mutuellement – parfois pendant plusieurs heures. Les tambourinages caractéristiques de la poitrine font partie du répertoire de comportements. En règle générale, ces rencontres se terminent paisiblement.
Menaces et vulnérabilité
Le braconnage, la perte d’habitat, les maladies et les conséquences du changement climatique sont autant de menaces pour les populations de gorilles des plaines de l’Ouest. Le plus grand danger vient du braconnage. Bien que les animaux soient protégés, ils sont chassés ou pris accidentellement dans les pièges des braconniers et deviennent des « prises accessoires ». Le résultat est le même : leur viande est vendue et consommée. Les effets des épidémies peuvent également être dévastateurs. Les infections par le virus Ebola ont coûté la vie à d’innombrables primates ces dernières années. Un facteur aggravant est l’énorme pression exercée sur les habitats des gorilles par les installations humaines, les routes et les intérêts économiques tels que l’industrie du bois. À l’avenir, les conséquences du changement climatique alourdiront la situation. Les experts s’attendent à une augmentation de la sécheresse et des incendies de forêt, voire à une diminution générale du couvert forestier.
Les estimations indiquent qu’il y a aujourd’hui un peu moins de 362 000 gorilles de plaine de l’Ouest. Ce chiffre peut sembler important à première vue mais il est trompeur. Il s’agit d’un instantané d’une tendance constamment à la baisse. Rien qu’entre 2005 et 2013, le nombre de gorilles de plaine de l’Ouest a diminué de près de 20 %. La sous-espèce est menacée d’extinction.
Les gorilles à Dzanga-Sangha
Selon les dernières estimations, 2 215 individus vivent dans la réserve de Dzanga-Sangha. Il existe aujourd’hui trois groupes de gorilles pleinement habitués à la présence de l’homme. Les visiteurs ont la possibilité d’observer ces animaux dans leur habitat naturel, accompagnés par des guides formés et des pisteurs locaux. Le Programme d’habituation des primates de Dzanga-Sangha est considéré comme le programme le plus performant d’écotourisme et de recherche sur le gorille de plaine de l’Ouest. Les gorilles habitués reçoivent des visites régulières des touristes et font l’objet de nombreux articles scientifiques et documentaires cinématographiques.
Le fascinant éléphant de forêt
Ils sont intelligents, sociaux, empathiques, ont une bonne capacité d’adaptation et sont dotés d’une extraordinaire mémoire à long terme. Ce sont les éléphants de forêt africains. Comme leurs cousins plus imposants, les éléphants de savane, ils disposent d’un large éventail de moyens pour communiquer entre eux. Outre les sons, ils échangent des informations en sécrétant des substances, en se touchant, en utilisant le langage corporel ou même par infrasons. Le contact mutuel rituel avec la trompe, en guise de salutation, est un geste particulièrement intime.
Les éléphants de forêt mènent une vie à l’abri de la canopée des forêts humides tropicales d’Afrique centrale et occidentale. Ils se nourrissent de préférence de fruits, mais mangent aussi des feuilles, des pousses ou même de l’écorce. Ils parcourent chaque jour de grandes distances à la recherche de nourriture. Pour leur protection, il est ainsi de la plus haute importance de concevoir des stratégies de conservation de la nature au-delà des limites des zones protégées ou même des frontières nationales.
Les éléphants de forêt jouent un rôle important dans la dispersion des graines de nombreuses espèces d’arbres, ce qui leur vaut le surnom d’ »architectes de la forêt ». Ils transportent les graines des fruits qu’ils ont mangés, les défèquent dans un rayon pouvant aller jusqu’à 57 kilomètres, façonnant ainsi activement leur habitat et celui de nombreuses autres espèces.
Menaces et vulnérabilité
Estimée à plusieurs millions avant l’époque coloniale, la population d’éléphants de forêt a chuté à un niveau inquiétant d’environ 40 000 à 80 000 individus aujourd’hui. En une décennie seulement, leur nombre s’est effondré de 70 % et l’éléphant de forêt est en voie d’extinction. La chasse à l’ivoire est la première cause de leur disparition ; nulle part en Afrique le trafic d’ivoire n’est plus intense que dans le bassin du Congo. Les organisations criminelles de braconniers apportent « l’or blanc » sur le marché asiatique et réalisent d’immenses profits. L’ivoire des éléphants de forêt est particulièrement recherché car il est plus compact que l’ivoire des éléphants de savane et donc plus attractif.
Les éléphants de forêt à Dzanga-Sangha
À Dzanga-Sangha, les visiteurs peuvent profiter d’un spectacle naturel unique : à Dzanga Bai, une immense clairière naturelle au milieu de la forêt tropicale, plus de 100 éléphants de forêt se rassemblent parfois. Ils visitent le bai à intervalles réguliers car l’eau qui s’y trouve est particulièrement riche en minéraux vitaux. Depuis une grande plate-forme, les visiteurs peuvent observer le spectacle fascinant des éléphants en quête des minéraux dans les trous d’eau et dans le sol, se baignant dans la boue, interagissant et jouant.
Le fascinant bongo
S’il y avait un concours de beauté pour les antilopes, les bongos auraient toutes les chances d’obtenir l’une des premières places. D’étroites rayures blanches ornent leur fourrure rouge vif ; sur leur tête aux grandes oreilles repose une paire de cornes élégamment torsadées pouvant atteindre un mètre de long. Les impressionnants mâles pèsent jusqu’à 280 kilos, soit l’équivalent de plus de cinq grands sacs de ciment. Si seules leurs pattes semblent un peu trop courtes, ce corps trapu est une adaptation parfaite pour la plus grande espèce d’antilope des forêts tropicales africaines.
Les bongos ont une autre particularité : les mâles et les femelles ont tous deux des cornes. L’élan est la seule autre antilope à posséder cette caractéristique.
Menaces et vulnérabilité
Les bongos ne sont présents naturellement que dans certaines parties de la zone forestière équatoriale d’Afrique. En outre, ils sont difficiles à repérer dans la jungle dense car ce sont des habitants timides de la forêt, principalement actifs au crépuscule ou la nuit. Il n’existe donc pas d’estimation fiable de la taille réelle de leur population.
Cependant, il est certain que les populations de bongo occidental (Tragelaphus eurycerus ssp. eurycerus), sous-espèce encore relativement commune qui se trouve à Dzanga-Sangha, sont en déclin. La destruction de l’habitat, la chasse et l’expansion des installations humaines en sont les principales causes. Leurs belles cornes attirent aussi les chasseurs de trophées.
La deuxième sous-espèce, le bongo oriental (Tragelaphus eurycerus ssp. isaaci), n’existe qu’au sein de quatre petites populations isolées dans les régions montagneuses du Kenya et est menacée d’extinction.
Les bongos à Dzanga-Sangha
Bien les bongos soient des animaux timides et plutôt actifs au crépuscule et la nuit, il y a de grandes chances de les observer dans leur habitat naturel à Dzanga-Sangha. Comme beaucoup d’autres espèces de la jungle, les bongos sont attirés par les clairières naturelles dans la forêt (bais) . Ils viennent pour l’eau riche en minéraux, les fleurs et feuilles nutritives, les carex et autres graminées. Une partie importante de leur vie sociale se déroule également dans les clairières. Le pic des naissances de bongos à Dzanga-Sangha a lieu entre juin et août.
Le fascinant Mangabey agile
Il est souvent plus facile de les entendre que de les observer. Les mangabeys agiles sont des primates de grande taille, pouvant atteindre 65 cm, appartenant à la famille des singes à longue queue. Ils ne vivent que dans les forêts tropicales au nord du fleuve Congo, principalement dans des forêts marécageuses inaccessibles – c’est-à-dire à des endroits où nous, bipèdes, ne pourrions accéder, et encore, qu’au prix d’un immense effort. Les membres d’un groupe, généralement une vingtaine d’animaux, se battent en permanence pour la nourriture et le droit à un partenaire. Une routine quotidienne de cris et de harcèlement est ainsi habituelle chez les mangabeys agiles. Mais attention ! Si vous entendez une longue séquence de cris aigus, c’est un signal d’alarme ! Un léopard est peut-être en approche, un serpent ondoyant sur une branche ou un aigle à la recherche d’une proie…
Une fois le danger passé et la tranquillité revenue, les mangabeys agiles reprennent leurs activités quotidiennes, notamment la recherche de nourriture. Ils aiment particulièrement les fruits, mûrs ou non. Mais tout ce que la forêt tropicale peut offrir, graines, noix, pousses, bourgeons, insectes et champignons, fait aussi l’affaire.
Menaces et vulnérabilité
Les mangabeys agiles font partie des espèces animales d’Afrique centrale que nous connaissons peu. Il est donc difficile de déterminer leur état de conservation. Mais le simple fait qu’ils soient endémiques à la zone située au nord du fleuve Congo justifie leur protection. La perte de leur habitat est une menace constante pour les mangabeys agiles ainsi que pour toutes les espèces des forêts tropicales d’Afrique centrale.
Les mangabeys agiles à Dzanga-Sangha
Dzanga-Sangha offre une occasion unique d’observer de près des mangabeys agiles, non loin de la station de recherche de Bai Hokou. Nous ne parlons pas ici d’un groupe d’une taille moyenne de 20 animaux, mais de plus de 100, parfois même jusqu’à 300 individus, dans le seul groupe habitué au monde de cette espèce de primate. Cela signifie que les animaux sont habitués à la présence des êtres humains, qui ont la possibilité d’observer la vie de famille des mangabeys agiles, une visite passionnante et extrêmement divertissante !
Le fascinant buffle de forêt d’Afrique
Tout le monde a en tête l’image de grands troupeaux de buffles parcourant la savane africaine. Mais quasiment personne ne sait qu’un buffle vit aussi dans les forêts tropicales du bassin du Congo. Il s’agit du buffle de forêt d’Afrique, également appelé buffle rouge en raison de son pelage rougeâtre. D’un côté, nous avons l’énorme buffle d’Afrique des savanes qui pèse jusqu’à 900 kilogrammes, forme des troupeaux de 20 000 animaux et couvre des territoires de 1 000 km2. Pour le buffle de forêt, tous les chiffres sont inférieurs : son poids ne dépasse pas 300 kilogrammes, ce qui ne représente qu’un tiers environ de la taille du buffle d’Afrique, les troupeaux sont réduits à 25 animaux au maximum, et 8 km2 constituent une surface territoriale suffisante. En plus des herbes et des plantes des clairières, le buffle de forêt a besoin d’ombre et d’un accès constant à l’eau. Il a accès à tous ces éléments ici, dans les forêts tropicales humides d’Afrique occidentale et centrale.
Menaces et vulnérabilité
Nous en savons très peu sur le mode de vie des animaux timides que sont les buffles de forêt, et sur le nombre exact de leur population actuelle dans les forêts tropicales du bassin du Congo. Si aucune information précise n’est disponible, nous savons cependant que la population a continué à diminuer au cours des dernières décennies. La destruction des forêts est une menace ainsi que la chasse illégale, car il existe une forte demande de buffles de forêt pour la viande de brousse.
Les buffles de forêt à Dzanga-Sangha
Ceux qui visitent Dzanga-Sangha ne manqueront pas de faire un détour par la grande clairière de Dzanga Bai. Les premiers à attirer l’attention sont les nombreux éléphants de forêt. Les bongos sont aussi remarquables. Mais très vite, les buffles de forêt captent notre regard. Ils viennent ici pour manger, se reposer ou prendre un bain de boue pour lutter contre la chaleur. En les regardant de plus près, vous noterez détail intéressant : contrairement au buffle d’Afrique, les cornes du buffle de forêt ne sont pas incurvées vers le haut et les côtés, mais partent en diagonale. Vu de face, elles ressemblent à deux croissants recourbés vers l’arrière. Cette forme permet au buffle de forêt de se frayer plus facilement un chemin dans la forêt dense !
Gorille des plaines de l’Ouest
Le fascinant gorille
Ceux qui ont eu la chance de voir des gorilles dans la nature n’oublieront jamais cette expérience. Les gorilles sont les plus grands singes au monde après nous, les êtres humains. Ils vivent au sein de structures sociales fortes où chaque individu a sa propre personnalité. Toutes leurs caractéristiques exercent une énorme fascination. Deux espèces de gorilles existent dans le monde, le gorille de l’Est et le gorille de l’Ouest, comptant deux sous-espèces chacune. Les gorilles de Dzanga-Sangha appartiennent à la sous-espèce de gorille des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla).
Pendant la journée, les groupes de gorilles, se composant généralement d’un dos argenté dominant et de plusieurs femelles avec leur progéniture, parcourent la forêt tropicale humide et les clairières naturelles (bais) à la recherche de nourriture. Ils couvrent une distance d’environ deux kilomètres, furetant, mangeant et se reposant, le tout à un rythme lent. Mais lorsque deux groupes se croisent, l’excitation monte : les deux dos argentés tentent de s’impressionner mutuellement – parfois pendant plusieurs heures. Les tambourinages caractéristiques de la poitrine font partie du répertoire de comportements. En règle générale, ces rencontres se terminent paisiblement.
Menaces et vulnérabilité
Le braconnage, la perte d’habitat, les maladies et les conséquences du changement climatique sont autant de menaces pour les populations de gorilles des plaines de l’Ouest. Le plus grand danger vient du braconnage. Bien que les animaux soient protégés, ils sont chassés ou pris accidentellement dans les pièges des braconniers et deviennent des « prises accessoires ». Le résultat est le même : leur viande est vendue et consommée. Les effets des épidémies peuvent également être dévastateurs. Les infections par le virus Ebola ont coûté la vie à d’innombrables primates ces dernières années. Un facteur aggravant est l’énorme pression exercée sur les habitats des gorilles par les installations humaines, les routes et les intérêts économiques tels que l’industrie du bois. À l’avenir, les conséquences du changement climatique alourdiront la situation. Les experts s’attendent à une augmentation de la sécheresse et des incendies de forêt, voire à une diminution générale du couvert forestier.
Les estimations indiquent qu’il y a aujourd’hui un peu moins de 362 000 gorilles de plaine de l’Ouest. Ce chiffre peut sembler important à première vue mais il est trompeur. Il s’agit d’un instantané d’une tendance constamment à la baisse. Rien qu’entre 2005 et 2013, le nombre de gorilles de plaine de l’Ouest a diminué de près de 20 %. La sous-espèce est menacée d’extinction.
Les gorilles à Dzanga-Sangha
Selon les dernières estimations, 2 215 individus vivent dans la réserve de Dzanga-Sangha. Il existe aujourd’hui trois groupes de gorilles pleinement habitués à la présence de l’homme. Les visiteurs ont la possibilité d’observer ces animaux dans leur habitat naturel, accompagnés par des guides formés et des pisteurs locaux. Le Programme d’habituation des primates de Dzanga-Sangha est considéré comme le programme le plus performant d’écotourisme et de recherche sur le gorille de plaine de l’Ouest. Les gorilles habitués reçoivent des visites régulières des touristes et font l’objet de nombreux articles scientifiques et documentaires cinématographiques.
Eléphant de forêt
Le fascinant éléphant de forêt
Ils sont intelligents, sociaux, empathiques, ont une bonne capacité d’adaptation et sont dotés d’une extraordinaire mémoire à long terme. Ce sont les éléphants de forêt africains. Comme leurs cousins plus imposants, les éléphants de savane, ils disposent d’un large éventail de moyens pour communiquer entre eux. Outre les sons, ils échangent des informations en sécrétant des substances, en se touchant, en utilisant le langage corporel ou même par infrasons. Le contact mutuel rituel avec la trompe, en guise de salutation, est un geste particulièrement intime.
Les éléphants de forêt mènent une vie à l’abri de la canopée des forêts humides tropicales d’Afrique centrale et occidentale. Ils se nourrissent de préférence de fruits, mais mangent aussi des feuilles, des pousses ou même de l’écorce. Ils parcourent chaque jour de grandes distances à la recherche de nourriture. Pour leur protection, il est ainsi de la plus haute importance de concevoir des stratégies de conservation de la nature au-delà des limites des zones protégées ou même des frontières nationales.
Les éléphants de forêt jouent un rôle important dans la dispersion des graines de nombreuses espèces d’arbres, ce qui leur vaut le surnom d’ »architectes de la forêt ». Ils transportent les graines des fruits qu’ils ont mangés, les défèquent dans un rayon pouvant aller jusqu’à 57 kilomètres, façonnant ainsi activement leur habitat et celui de nombreuses autres espèces.
Menaces et vulnérabilité
Estimée à plusieurs millions avant l’époque coloniale, la population d’éléphants de forêt a chuté à un niveau inquiétant d’environ 40 000 à 80 000 individus aujourd’hui. En une décennie seulement, leur nombre s’est effondré de 70 % et l’éléphant de forêt est en voie d’extinction. La chasse à l’ivoire est la première cause de leur disparition ; nulle part en Afrique le trafic d’ivoire n’est plus intense que dans le bassin du Congo. Les organisations criminelles de braconniers apportent « l’or blanc » sur le marché asiatique et réalisent d’immenses profits. L’ivoire des éléphants de forêt est particulièrement recherché car il est plus compact que l’ivoire des éléphants de savane et donc plus attractif.
Les éléphants de forêt à Dzanga-Sangha
À Dzanga-Sangha, les visiteurs peuvent profiter d’un spectacle naturel unique : à Dzanga Bai, une immense clairière naturelle au milieu de la forêt tropicale, plus de 100 éléphants de forêt se rassemblent parfois. Ils visitent le bai à intervalles réguliers car l’eau qui s’y trouve est particulièrement riche en minéraux vitaux. Depuis une grande plate-forme, les visiteurs peuvent observer le spectacle fascinant des éléphants en quête des minéraux dans les trous d’eau et dans le sol, se baignant dans la boue, interagissant et jouant.
Bongo antilope
Le fascinant bongo
S’il y avait un concours de beauté pour les antilopes, les bongos auraient toutes les chances d’obtenir l’une des premières places. D’étroites rayures blanches ornent leur fourrure rouge vif ; sur leur tête aux grandes oreilles repose une paire de cornes élégamment torsadées pouvant atteindre un mètre de long. Les impressionnants mâles pèsent jusqu’à 280 kilos, soit l’équivalent de plus de cinq grands sacs de ciment. Si seules leurs pattes semblent un peu trop courtes, ce corps trapu est une adaptation parfaite pour la plus grande espèce d’antilope des forêts tropicales africaines.
Les bongos ont une autre particularité : les mâles et les femelles ont tous deux des cornes. L’élan est la seule autre antilope à posséder cette caractéristique.
Menaces et vulnérabilité
Les bongos ne sont présents naturellement que dans certaines parties de la zone forestière équatoriale d’Afrique. En outre, ils sont difficiles à repérer dans la jungle dense car ce sont des habitants timides de la forêt, principalement actifs au crépuscule ou la nuit. Il n’existe donc pas d’estimation fiable de la taille réelle de leur population.
Cependant, il est certain que les populations de bongo occidental (Tragelaphus eurycerus ssp. eurycerus), sous-espèce encore relativement commune qui se trouve à Dzanga-Sangha, sont en déclin. La destruction de l’habitat, la chasse et l’expansion des installations humaines en sont les principales causes. Leurs belles cornes attirent aussi les chasseurs de trophées.
La deuxième sous-espèce, le bongo oriental (Tragelaphus eurycerus ssp. isaaci), n’existe qu’au sein de quatre petites populations isolées dans les régions montagneuses du Kenya et est menacée d’extinction.
Les bongos à Dzanga-Sangha
Bien les bongos soient des animaux timides et plutôt actifs au crépuscule et la nuit, il y a de grandes chances de les observer dans leur habitat naturel à Dzanga-Sangha. Comme beaucoup d’autres espèces de la jungle, les bongos sont attirés par les clairières naturelles dans la forêt (bais) . Ils viennent pour l’eau riche en minéraux, les fleurs et feuilles nutritives, les carex et autres graminées. Une partie importante de leur vie sociale se déroule également dans les clairières. Le pic des naissances de bongos à Dzanga-Sangha a lieu entre juin et août.
Mangabey agile
Le fascinant Mangabey agile
Il est souvent plus facile de les entendre que de les observer. Les mangabeys agiles sont des primates de grande taille, pouvant atteindre 65 cm, appartenant à la famille des singes à longue queue. Ils ne vivent que dans les forêts tropicales au nord du fleuve Congo, principalement dans des forêts marécageuses inaccessibles – c’est-à-dire à des endroits où nous, bipèdes, ne pourrions accéder, et encore, qu’au prix d’un immense effort. Les membres d’un groupe, généralement une vingtaine d’animaux, se battent en permanence pour la nourriture et le droit à un partenaire. Une routine quotidienne de cris et de harcèlement est ainsi habituelle chez les mangabeys agiles. Mais attention ! Si vous entendez une longue séquence de cris aigus, c’est un signal d’alarme ! Un léopard est peut-être en approche, un serpent ondoyant sur une branche ou un aigle à la recherche d’une proie…
Une fois le danger passé et la tranquillité revenue, les mangabeys agiles reprennent leurs activités quotidiennes, notamment la recherche de nourriture. Ils aiment particulièrement les fruits, mûrs ou non. Mais tout ce que la forêt tropicale peut offrir, graines, noix, pousses, bourgeons, insectes et champignons, fait aussi l’affaire.
Menaces et vulnérabilité
Les mangabeys agiles font partie des espèces animales d’Afrique centrale que nous connaissons peu. Il est donc difficile de déterminer leur état de conservation. Mais le simple fait qu’ils soient endémiques à la zone située au nord du fleuve Congo justifie leur protection. La perte de leur habitat est une menace constante pour les mangabeys agiles ainsi que pour toutes les espèces des forêts tropicales d’Afrique centrale.
Les mangabeys agiles à Dzanga-Sangha
Dzanga-Sangha offre une occasion unique d’observer de près des mangabeys agiles, non loin de la station de recherche de Bai Hokou. Nous ne parlons pas ici d’un groupe d’une taille moyenne de 20 animaux, mais de plus de 100, parfois même jusqu’à 300 individus, dans le seul groupe habitué au monde de cette espèce de primate. Cela signifie que les animaux sont habitués à la présence des êtres humains, qui ont la possibilité d’observer la vie de famille des mangabeys agiles, une visite passionnante et extrêmement divertissante !
Buffle de forêt
Le fascinant buffle de forêt d’Afrique
Tout le monde a en tête l’image de grands troupeaux de buffles parcourant la savane africaine. Mais quasiment personne ne sait qu’un buffle vit aussi dans les forêts tropicales du bassin du Congo. Il s’agit du buffle de forêt d’Afrique, également appelé buffle rouge en raison de son pelage rougeâtre. D’un côté, nous avons l’énorme buffle d’Afrique des savanes qui pèse jusqu’à 900 kilogrammes, forme des troupeaux de 20 000 animaux et couvre des territoires de 1 000 km2. Pour le buffle de forêt, tous les chiffres sont inférieurs : son poids ne dépasse pas 300 kilogrammes, ce qui ne représente qu’un tiers environ de la taille du buffle d’Afrique, les troupeaux sont réduits à 25 animaux au maximum, et 8 km2 constituent une surface territoriale suffisante. En plus des herbes et des plantes des clairières, le buffle de forêt a besoin d’ombre et d’un accès constant à l’eau. Il a accès à tous ces éléments ici, dans les forêts tropicales humides d’Afrique occidentale et centrale.
Menaces et vulnérabilité
Nous en savons très peu sur le mode de vie des animaux timides que sont les buffles de forêt, et sur le nombre exact de leur population actuelle dans les forêts tropicales du bassin du Congo. Si aucune information précise n’est disponible, nous savons cependant que la population a continué à diminuer au cours des dernières décennies. La destruction des forêts est une menace ainsi que la chasse illégale, car il existe une forte demande de buffles de forêt pour la viande de brousse.
Les buffles de forêt à Dzanga-Sangha
Ceux qui visitent Dzanga-Sangha ne manqueront pas de faire un détour par la grande clairière de Dzanga Bai. Les premiers à attirer l’attention sont les nombreux éléphants de forêt. Les bongos sont aussi remarquables. Mais très vite, les buffles de forêt captent notre regard. Ils viennent ici pour manger, se reposer ou prendre un bain de boue pour lutter contre la chaleur. En les regardant de plus près, vous noterez détail intéressant : contrairement au buffle d’Afrique, les cornes du buffle de forêt ne sont pas incurvées vers le haut et les côtés, mais partent en diagonale. Vu de face, elles ressemblent à deux croissants recourbés vers l’arrière. Cette forme permet au buffle de forêt de se frayer plus facilement un chemin dans la forêt dense !
Menaces subsistantes malgré le statut d’aire protégée
La valeur de la DSPA a été reconnue par la création du complexe de l’aire protégée de Dzanga-Sangha en 1990, puis par sa désignation par l’UNESCO comme Site du patrimoine mondial en 2012. Malgré son statut d’aire protégée, Dzanga-Sangha n’est pas à l’abri de toutes les menaces.
Risques
Les risques comprennent l’exploitation excessive des ressources naturelles (exploitation minière, produits forestiers non ligneux, chasse aux animaux sauvages) causée par la croissance démographique et les intérêts économiques. Cette situation est aggravée par les crises économiques, l’instabilité et l’accélération du chômage en RCA.
Troubles et manque de moyens judiciaires en RCA
De plus, les troubles militaires et politiques de 2012-2013 ont eu un impact et ont conduit à la prolifération des armes de guerre utilisées pour le braconnage. Enfin, le système judiciaire ne dispose pas de moyens et de locaux appropriés pour arrêter les criminels.
Menaces directes sur les valeurs de la biodiversité de cette zone protégée.
Exploitation impitoyable de la viande et du poisson
Pratiquement toutes les espèces sont touchées. La demande croissante de viande de brousse provient de zones urbaines éloignées où la viande de brousse est abordable pour une population croissante. La diminution des coûts de transport, liée à l’ouverture des forêts tropicales humides, est un facteur aggravant. En outre, les méthodes de pêche non durables entraînent une diminution des stocks de nombreuses espèces qui n’ont aucune possibilité de se reconstituer.
Le braconnage pour l’ivoire
Le commerce illégal mondial de l’ivoire est responsable de la forte diminution des populations d’éléphants en Afrique.
Destruction de l’habitat (exploitation minière, exploitation forestière non durable, agriculture)
La croissance démographique va de pair avec une demande croissante de terres. Cela concerne principalement les terres agricoles et l’exploitation des ressources naturelles. L’habitat de nombreuses espèces rares disparait en raison d’un développement foncier non durable. Depuis 2014, deux entreprises ont chacune obtenu un permis d’exploitation forestière et un permis administratif. L’exploitation forestière par les deux sociétés sera terminée d’ici 2020. À ce moment-là, leur permis de concession pourra être prolongé ou renouvelé.
Maladies transmissibles entre les êtres humains et les animaux
Les êtres humains pénètrent toujours plus loin dans les habitats protégés. Les espèces sauvages sont ainsi confrontées à des germes inconnus de leur système immunitaire.
Ces maladies, qui peuvent être transmises de l’homme aux animaux par contact direct ou par l’alimentation, l’eau et l’environnement, sont appelées « zoonoses ».
L’objectif principal des efforts de conservation est d’atténuer les menaces directes mentionnées ci-dessus, en particulier le braconnage pour la viande de brousse et l’ivoire ainsi que la destruction des habitats.