Une mosaïque d’écosystèmes

Une mosaïque d’écosystèmes, comprenant des rivières et cours d’eau, des marécages, des clairières herbeuses typiques appelées bais, et des marais, soutient des populations viables d’assemblages fauniques et floraux complets. On y trouve des prédateurs supérieurs, des espèces rares et menacées comme les éléphants de forêt, les gorilles, et plusieurs espèces d’antilopes comme le sitatunga et l’emblématique bongo.

Ce paysage couvre un large éventail des écosystèmes de forêts tropicales humides riches en espèces du bassin du Congo en Afrique centrale.

Menaces subsistantes malgré le statut d’aire protégée

La valeur de la DSPA a été reconnue par la création du complexe de l’aire protégée de Dzanga-Sangha en 1990, puis par sa désignation par l’UNESCO comme Site du patrimoine mondial en 2012. Malgré son statut d’aire protégée, Dzanga-Sangha n’est pas à l’abri de toutes les menaces.

Malgré son statut d’aire protégée, Dzanga-Sangha n'est pas à l'abri de toutes les menaces.
Risques

Les risques comprennent l’exploitation excessive des ressources naturelles (exploitation minière, produits forestiers non ligneux, chasse aux animaux sauvages) causée par la croissance démographique et les intérêts économiques. Cette situation est aggravée par les crises économiques, l’instabilité et l’accélération du chômage en RCA.

 

Troubles et manque de moyens judiciaires en RCA

De plus, les troubles militaires et politiques de 2012-2013 ont eu un impact et ont conduit à la prolifération des armes de guerre utilisées pour le braconnage.  Enfin, le système judiciaire ne dispose pas de moyens et de locaux appropriés pour arrêter les criminels.

Pangolin in Dzanga-Sangha
Butterfly in Dzanga-Sangha

Menaces directes sur les valeurs de la biodiversité de cette zone protégée.

 

Exploitation impitoyable de la viande et du poisson

Pratiquement toutes les espèces sont touchées. La demande croissante de viande de brousse provient de zones urbaines éloignées où la viande de brousse est abordable pour une population croissante. La diminution des coûts de transport, liée à l’ouverture des forêts tropicales humides, est un facteur aggravant. En outre, les méthodes de pêche non durables entraînent une diminution des stocks de nombreuses espèces qui n’ont aucune possibilité de se reconstituer.

 

Le braconnage pour l’ivoire

Le commerce illégal mondial de l’ivoire est responsable de la forte diminution des populations d’éléphants en Afrique.

 

Destruction de l’habitat (exploitation minière, exploitation forestière non durable, agriculture)

La croissance démographique va de pair avec une demande croissante de terres. Cela concerne principalement les terres agricoles et l’exploitation des ressources naturelles. L’habitat de nombreuses espèces rares disparait en raison d’un développement foncier non durable. Depuis 2014, deux entreprises ont chacune obtenu un permis d’exploitation forestière et un permis administratif. L’exploitation forestière par les deux sociétés sera terminée d’ici 2020. À ce moment-là, leur permis de concession pourra être prolongé ou renouvelé.

 

Maladies transmissibles entre les êtres humains et les animaux

Les êtres humains pénètrent toujours plus loin dans les habitats protégés. Les espèces sauvages sont ainsi confrontées à des germes inconnus de leur système immunitaire.

Ces maladies, qui peuvent être transmises de l’homme aux animaux par contact direct ou par l’alimentation, l’eau et l’environnement, sont appelées « zoonoses ».

L’objectif principal des efforts de conservation est d’atténuer les menaces directes mentionnées ci-dessus, en particulier le braconnage pour la viande de brousse et l’ivoire ainsi que la destruction des habitats.

Le commerce illégal mondial de l'ivoire est responsable de la forte diminution des populations d'éléphants en Afrique.