La clairière de Dzanga Bai accueille des groupes spectaculaires d’espèces forestières emblématiques. Cette faune inclut l’une des plus grandes populations intactes d’éléphants de forêt, ainsi que des bongos, des buffles de forêt africains, des hylochères, des potamochères, des sitatungas,six espèces de céphalophes et même des gorilles.

Quatorze kilomètres séparent l’accueil et l’aire de stationnement des véhicules. L’accès à Dzanga Bai se fait ensuite à pied, en 30 à 40 minutes environ. Le sentier traverse d’abord un petit cours d’eau au fond sablonneux. Des chaussures légères sont recommandées. Ensuite, nous suivrons des pistes d’éléphants à travers une belle forêt à canopée fermée jusqu’au bai. On peut souvent observer des petits primates (singes et mangabeys) et des oiseaux sur le sentier. Les visiteurs sont priés de ne pas faire de bruit. Vous pourrez constater l’étonnante capacité des éléphants à se déplacer discrètement dans la forêt. Les barissements et grognements des éléphants annoncent l’arrivée au bai. Une grande plate-forme d’observation a été construite à la lisière de la clairière, d’où vous pouvez observer différents mammifères et oiseaux qui viennent à la clairière, y compris de grandes vols de perroquets. En raison de l’orientation de la plate-forme, les visites de l’après-midi offrent une meilleure lumière pour l’observation et la photographie.

Les camps de Bai Hokou et Mongambe vous offrent la possibilité de suivre trois groupes de gorilles de plaine habitués : le célèbre groupe Makumba avec des jumeaux de 3 ans et le nouveau bébé né en février 2019 ; le groupe dirigé par Mayele, un étonnant dos argenté qui vit à Mongambe et Mata ; et le nouveau groupe ouvert à l’observation touristique en avril 2019 après 10 ans d’habituation.

Le trajet en véhicule depuis le centre d’accueil est de 16 km (jusqu’à Mongambe) ou de 35 km (jusqu’à Bai Hokou), sur une ancienne route forestière vers une forêt de Limbali. La randonnée démarre au campement pour pister les gorilles de plaine de l’Ouest, une recherche qui peut varier entre 15 minutes et 3 heures. Toutes les activités en forêt se font sous la direction de guides formés qui parlent le français et parfois l’anglais. Le nombre de visiteurs autorisés par groupe est de 3 au maximum.

En plus du pistage des gorilles, Bai Hokou vous offre la possibilité de suivre un groupe de mangabeys de trois cents individus et de faire un tour de la saline.

La randonnée est l’une des meilleures façons de découvrir l’écosystème de la forêt tropicale et vous offre également la possibilité de visiter de nombreux baïs ou clairières ouverts, qui sont fréquentés par la faune forestière. C’est l’activité touristique la plus intéressante de Dzanga-Sangha.

Le paysage varié des clairières et des différents types de forêts est particulièrement intéressant. Les circuits peuvent inclure, après Bai Hokou, Ngubunga Bai, Bakulangu Bai (du nom du Touraco géant), les deux bais de Mosokpo (« boue » en langue Aka), Mongole Bai ( du nom d’un arbre) ou Dibwe Bai (« rocher » en Aka). Près de Mosokpo Bai et de Hokou Bai, vous pouvez constater comment les éléphants modifient leur environnement. Ces animaux ont arraché l’écorce des grands Gilbertiodendrons qui sont maintenant morts.

Un autre intérêt majeur de Dzanga-Sangha est l’immersion au sein de la culture pygmée BaAka. Vous aurez l’occasion de passer quelques jours dans la forêt tout en passant la nuit au Doli Lodge.

Dzanga-Sangha vous offre l’opportunité d’aller dans la forêt avec les BaAka pour découvrir leur mode de vie traditionnel, à travers :

La chasse au filet (randonnée en forêt de 2 à 3 heures, sous la direction de groupe d’hommes et de femmes Aka qui vont chasser de manière traditionnelle).

Collecte de plantes médicinales avec les femmes BaAka. Les visiteurs accompagneront des femmes Aka de Mossapoula et de Yandoumbé aux endroits de la forêt où elles récoltent les différents produits végétaux. Les types de plantes médicinales ou alimentaires récoltées varient en fonction des saisons et des intérêts des visiteurs. Néanmoins, les femmes ne reviennent jamais sans rapporter les produits qui les intéressent et qui sont disponibles. La durée de cette activité est de deux heures au maximum.

Éléments de la visite

Cuisiner avec les BaAka, construction de huttes avec les BaAka, pêche au filet, récolte de miel, grimper dans les arbres, danses et chants.

A Mossapoula ou à Yandoumbé, le guide présentera chaque danse et en expliquera la signification et l’exécution. Certaines danses célèbrent le retour de la chasse, d’autres des fiançailles. Certaines encore invoquent les esprits de la forêt, le Boyobi et l’Ejengi. En plus de cette cérémonie organisée, les visiteurs qui accompagnent les BaAka en journée auront l’opportunité d’entendre les étonnants chants polyphoniques Eboka, spontanément initiés par les Pygmées au départ pour la pêche ou au retour de la chasse.

Excursion en pirogue sur la rivière Mossapoula, un affluent de la Sangha avec un confluent situé à quelques dizaines de mètres en amont de l’hôtel. Embarqué dans une frêle pirogue taillée dans un seul tronc d’arbre, le visiteur doit d’abord s’habituer à l’instabilité de l’embarcation. Mais Mossapoula vaut la peine d’être visitée car elle offre une perspective intéressante sur une forêt africaine. Nous traverserons d’abord une forêt marécageuse et inondable, puis nous pénétrerons dans un vaste marécage ouvert, avant de nous enfoncer dans les étroits canaux de raphia. Les visiteurs intéressés peuvent participer à la collecte du vin de raphia et le déguster. Cette belle excursion a lieu soit tôt le matin, soit dans l’après-midi à partir de 15 heures.

Cette activité démarre par une navigation sur la rivière Sangha, large de 500 m, d’où vous observerez la barrière de végétation formée par la forêt. La randonnée vous emmènera ensuite à une cascade où vous pourrez prendre une douche inoubliable ! Le sentier traverse une forêt tropicale spectaculaire. Vous pouvez également monter au sommet de la cascade pour admirer la canopée. Avec un peu de chance, vous observerez un oiseau rare, le Picatharte à cou gris.

Bayanga est le siège administratif de la Réserve et du projet de Dzanga-Sangha. Le Doli Lodge, point de départ de toutes les activités touristiques, est situé à Bayanga, en retrait sur les rives du fleuve. Bayanga a connu une croissance dans les années 1970 avec l’installation d’une scierie industrielle. A l’origine, c’était un village de pêcheurs, qui figurait sur les cartes coloniales allemandes dès 1901. Aujourd’hui, Bayanga abrite environ 4 000 personnes, dont la plupart vivent dans des maisons en bois avec des toits en feuilles de palmiers. En plus de ses premiers habitants, pêcheurs et pygmées, la population compte des migrants venus d’autres régions du pays, attirés par les possibilités d’emploi.