Anti-Poaching Ecoguard
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Pourquoi la lutte contre le braconnage est importante

Quiconque tire sur un éléphant ou attrape un gorille au piège agit contre la loi. Le braconnage n'est pas une infraction banale. Au contraire, il est généralement pratiqué par des criminels organisés qui ne cherchent qu'à faire du profit.

Selon les estimations, le commerce illégal d’animaux sauvages génère un chiffre d’affaires annuel pouvant atteindre 20 milliards de dollars. La criminalité liée aux animaux sauvages se situe ainsi en quatrième position dans le classement de la criminalité organisée, après le trafic de drogue, la traite des êtres humains et le piratage.

 

Nulle part en Afrique le commerce de l’ivoire n’est plus intense qu’en Afrique centrale. L’ampleur de cette tuerie insensée est dramatique : un recensement de la population dans plusieurs pays d’Afrique centrale montre que la population d’éléphants de forêt a diminué de deux tiers en seulement 8 ans (entre 2008 et 2016). Plusieurs populations d’éléphants de forêt sont au bord de l’extinction.

 

Mettre fin au braconnage est la seule façon de donner aux éléphants de forêt, aux gorilles et à de nombreuses autres espèces une chance de survie à long terme dans les forêts tropicales humides du bassin du Congo. Il ne s’agit de rien de moins que de préserver le capital naturel pour les générations futures. Les zones protégées telles que Dzanga-Sangha constituent les piliers de cet objectif.

Mettre fin au braconnage est la seule façon de donner une chance de survie aux éléphants de forêt, aux gorilles et à de nombreuses autres espèces.
Anti-Poaching dog
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Nos procédures

Les patrouilles quotidiennes à Dzanga-Sangha sont un élément important du travail de lutte contre le braconnage. Lors de missions de plusieurs jours, les écogardes traquent les actions illégales et confrontent les braconniers. C’est un travail pénible et dangereux pour lequel ils doivent être bien formés et équipés. Pour ce faire, nous travaillons avec Chengeta Wildlife, une organisation spécialisée dans la formation professionnelle des écogardes.

 

Depuis l’automne 2018, les écogardes sont également soutenus par deux chiens renifleurs, « Bobby » et « Mitch ». Ils sont spécialisés dans la recherche d’ivoire, d’écailles de pangolin et de poudre noire. Avec leurs maîtres-chiens, ils fouillent par exemple les véhicules et traquent les marchandises de contrebande grâce à leur odorat fin. Mais cet odorat est également utilisé aux points d’entrée et de sortie des pistes de braconniers pour trouver des armes à feu illégales et des défenses d’éléphant cachées.

Lors de missions de plusieurs jours, les écogardes traquent les actions illégales et confrontent les braconniers.
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La prévention, c’est-à-dire l’anticipation du crime avant même qu’il ne soit commis, fait également partie de la lutte contre le braconnage. Notre équipe spécialement formée recueille systématiquement des informations dans le but de pénétrer et comprendre les réseaux de braconniers. Les preuves sont obtenues afin de confondre les criminels à tous les niveaux du réseau de braconnage et de les traduire en justice.

 

Tout cela ne peut réussir que si la population locale est motivée et a la possibilité de participer à ce travail. L’amélioration de leurs conditions de vie, y compris l’accès à l’éducation et à la santé, fait également partie du travail de conservation de la nature.

 

Une coopération a également lieu avec les deux aires protégées du Congo et du Cameroun, avec lesquelles est formée la Trinationale de la Sangha, ou TNS en abrégé. L’objectif est d’adopter une approche coordonnée contre le braconnage, car les braconniers ne s’arrêtent pas aux frontières.