Quelles sont tes tâches dans le projet, Emmanuel ?
D’une part, je vais moi-même dans la forêt avec nos pisteurs pour observer les gorilles et documenter des informations sur leur comportement et leur état de santé. D’autre part, j’actualise chaque jour notre base de données, dans laquelle sont enregistrées les observations, et je corrige les erreurs d’enregistrement. Enfin, je m’occupe de la formation des équipes de suivi et de l’encadrement des touristes, en veillant à ce que tous respectent les directives et les règles de conduite.
Qu’est-ce qui te fascine le plus dans ton travail ?
Où vois-tu les plus grands défis dans ton travail ?
Actuellement, nous essayons de trouver un quatrième groupe de gorilles à habituer, en plus des groupes Makumba, Mayele et Mata. Ce n’est pas facile, mais c’est important pour que le projet puisse continuer même si l’un des groupes actuels devait se dissoudre. Cela pourrait arriver très rapidement si l’un des gorilles à dos argentés, qui guide le groupe, venait à mourir. Pour nous, un autre défi permanent est d’équiper toutes les équipes de suivi suffisamment avec des vêtements de travail, des chaussures et des sacs à dos, car les besoins sont élevés et la longévité de l’équipement est incroyablement limitée dans la forêt tropicale. Et je peux vous assurer que dèsquand on est bien équipé, on travaille avec trois fois plus de motivation !
Quels sont tes objectifs personnels, qu’aimerais-tu atteindre ?
Mon rêve de travailler avec des grands singes s’est déjà réalisé. J’aimerais maintenant développer mes connaissances et mon expérience jusqu’à devenir l’un des experts en primates de mon pays.
Pourquoi quelqu’un devrait-il soutenir ton projet ?
L’objectif premier de tout ce que nous faisons est de préserver les gorilles de l’extinction. Nous protégeons directement les groupes habitués que nous visitons chaque jour. De leur observation, nous tirons également des enseignements précieux qui servent à la protection de l’espèce dans son ensemble. Les nombreux collaborateurs locaux et indigènes que nous employons transmettent l’idée de protection à leurs familles et à leurs communautés – une des raisons pour lesquelles aucun gorille n’a été braconné ici depuis longtemps. Enfin, le tourisme des gorilles améliore aussi les conditions de vie de la communauté, car une partie des revenues va dans leurs caisses. Pour toutes ces raisons, je demande très sincèrement aux donateurs du monde de continuer à nous soutenir généreusement.