C’est pourquoi essayer de reconnaître le sexe d’un jeune animal s’apparente à un jeu de hasard, dans lequel même les observateurs expérimentés  ontque 50% de chances de trouver la bonne réponse.

Les petits s’accrochent principalement au dos de leur mère – une position qui ne révèle rien du tout – pendant les deux premières années de leur vie et donc l’identification du sexe est presque impossible. Lorsque les petits commencent à grimper et à s’agiter, il faut non seulement une patience infinie, mais aussi beaucoup de chance pour obtenir un coup d’oeil révélateurà travers les jumelles. On ne peut toutefois pas en être sûr à cette distance.

Seule une analyse génétique permet d’avoir une réponse définitive, mais cela demande un certain effort. Shelly Masi, du Musée national d’histoire naturelle français, qui effectue des recherches depuis de nombreuses années à Dzanga-Sangha, a recueilli l’année dernière avec son équipe des échantillons de plusieurs jeunes gorilles des trois groupes habitués et les a rapportés à Paris pour les analyser.

Aucune importance – l’essentiel est d’avoir des petits !

S’il s’agisse d’un mâle ou d’une femelle, chaque naissance de gorille est  un cadeau et un signe d’espoir pour nous.

Le plus jeune est actuellement Bokonya, né le 6 septembre 2021 dans le groupe Mayele. Les pisteurs de BaAka ont choisi ce nom, qui convient heureusement aux deux sexes, après l’arbre sous lequel ils ont trouvé le nouveau-né dans les bras de sa mère Duma. Entre-temps, il montre beaucoup d’intérêt pour sa grande sœur Kenga. Elle s’accroupit parfois à côté lorsque le petit est allaité, et Bokonya lui caresse alors la tête. Bokonya a ainsi toutes les chances de grandir en toute sécurité – également grâce à votre soutien .