Health center in Monasao
Histoire Notre travail

Développement durable et éducation

La réduction de la pauvreté, la sécurité sanitaire, et donc l'amélioration des conditions de vie, font partie de l'objectif de développement durable à Dzanga-Sangha, car le bien-être humain et la protection de la forêt tropicale sont inextricablement liés.

Les initiatives en faveur de l’homme et de la nature sont à la fois diverses et innovantes : Promotion des écoles, création de nouvelles possibilités de revenus, autonomisation des populations indigènes et renforcement de leurs droits, ou transmission des connaissances traditionnelles.

 

Le groupe de jeunes Ndima Kali

En 2012, avec l’aide de l’ONG OrigiNations e.V., un groupe de jeunes BaAka et Sangha Sangha appelé Ndima Kali a été fondé. Son objectif est de perpétuer le patrimoine culturel et naturel BaAka et Sangha. Jeanne Boloukoa est membre de Ndima Kali. Elle est BaAka et garde la mémoire de la sagesse de ses ancêtres. Le savoir traditionnel étant menacé de disparition, Jeanne Boloukoa emmène des groupes de jeunes BaAka dans la forêt tropicale. Elle leur enseigne les plantes médicinales, la récolte du miel ou les danses traditionnelles de leur patrimoine culturel.

Perpétuer la sagesse ancestrale est l'un des nombreux projets de Ndima Kali.

Perpétuer la sagesse ancestrale est l’un des nombreux projets de Ndima Kali. Autre activité : des pièces de théâtre jouées par les membres du groupe de jeunes dans les villages environnants. À travers leurs histoires, ils font rire et réfléchir le public. L’une de ces représentations portait sur la maladie d’Ebola, un sujet sérieux que beaucoup de gens de la région connaissent trop peu. Les jeunes hommes et femmes de Ndima Kali interagissent avec les autres villageois, par le biais d’activités telles que le tissage traditionnel de tapis, la fabrication d’instruments de musique ou de filets de chasse, ou la mise en scène de discussions.

Human rights center
Centre pour les droits de l'homme

Centre pour les droits de l’homme

Un centre des droits de l’homme existe à Bayanga, le plus grand village de la région, depuis 2015, dans le cadre de l’organisation centrafricaine MEFP (Maison de l’Enfant et de la Femme Pygmées). Ce centre pour les droits de l’homme pourrait servir de modèle pour d’autres projets de conservation dans le bassin du Congo. Quels sont mes droits? Et comment puis-je les faire respecter ? Les BaAka et d’autres populations locales peuvent trouver des réponses à ces questions auprès du centre. Le personnel apporte également son soutien pour la délivrance d’actes de naissance. Ce document officiel est essentiel pour que les individus puissent prouver leur existence légale et faire valoir leurs droits en tant que citoyens. Chaque fois que cela est nécessaire, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme accompagne les BaAka à la police ou auprès de l’autorité judiciaire. Le renforcement des capacités des autorités locales et administratives et des écogardes en matière de droits de l’homme est l’un des principaux domaines d’intervention de ce centre, avec pour objectif d’intégrer les droits de l’homme dans tous les aspects de la vie socio-économique au sein de l’aire protégée de Dzanga-Sangha.

Chaque fois que cela est nécessaire, un avocat spécialisé dans les droits de l'homme accompagne les BaAka à la police ou auprès de l'autorité judiciaire.
Health center in Monasao
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Santé communautaire

Le volet santé se compose de trois programmes.

 

1. Soutien par le biais d’une unité mobile

La fourniture de soins de santé de qualité est une grande priorité à Dzanga-Sangha. Grâce à une clinique mobile, une équipe de trois médecins, quatre infirmières et deux sages-femmes apportent une aide médicale aux villages isolés. En coopération avec deux organisations locales, Action pour le Développement Intégral des Humains (ADIH) et la Société des Missions Africaines (SMA) de la République centrafricaine, et l’hôpital de Bayanga, l’équipe fournit de l’aide et des soins de santé, allant du traitement des maladies infectieuses graves aux soins dentaires. Les mesures préventives comprennent les vaccinations et, surtout, l’éducation : Quels sont les dangers de manger de la viande de brousse ? Comment des maladies comme le virus Ebola sont-elles transmises ? Quelles sont les mesures d’hygiène importantes ? Forts de ces connaissances, les gens peuvent reconnaître les dangers plus tôt et mieux se protéger contre les maladies infectieuses.

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2. Les centres de soins de santé
Nous collaborons avec des organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine humanitaire au sein de l’aire protégée de Dzangha-Sangha, en particulier Action pour le Développement Intégral des Humains (ADIH) et la Société des Missions Africaines (SMA). Grâce à la construction de nouveaux centres de soins, à la rénovation des centres existants, au recrutement de personnel et à la formation continue en matière de gestion administrative et financière, ces partenaires peuvent désormais recevoir et traiter un plus grand nombre de patients. L’objectif est d’améliorer l’accès des communautés locales à des soins adéquats.

 

3. Les soins de santé à travers l’organisation de visites de spécialistes de la santé
Des spécialistes de la santé du monde entier sont invités dans l’aire protégée de Dzangha-Sangha pour les cas pathologiques nécessitant une gestion attentive par un personnel qualifié. Ce programme permet de réduire le coût des évacuations médicales pour les cas qui ne peuvent être traités dans la région, tout en visant à renforcer les capacités locales.

Alphonsine BaAka Student in Bayanga

Éducation

Une bonne éducation scolaire augmente les chances de façonner son propre avenir. Pour les villageois de Dzanga-Sangha, l’éducation est tout sauf une évidence. La situation est particulièrement difficile pour les populations autochtones BaAka et Sangha Sangha. Il est pratiquement impossible pour de nombreuses familles de payer les frais de scolarité. Les périodes scolaires et d’examens sont souvent incompatibles avec les modes de vie traditionnels de leurs communautés. Les enfants qui terminent néanmoins l’école primaire ont un autre problème : il n’y a qu’une seule école secondaire dans la zone du projet, mais elle se trouve à Bayanga, à 50 kilomètres des villages du sud et du nord, bien trop loin pour le trajet quotidien vers l’école !

 

Avec nos partenaires ADIH, SMA et le ministère de l’Éducation, nous nous sommes engagés à améliorer cette situation et à permettre à plus d’enfants d’aller à l’école. Une étape importante a été la construction de deux résidences scolaires à Bayanga en 2016 – une pour les garçons et une pour les filles. Ici, les enfants et les jeunes des villages peuvent vivre et manger pendant les heures d’école – et ainsi continuer à apprendre. Il existe également un programme de soins pour les élèves du secondaire à Berberati.

Nous nous sommes engagés à améliorer cette situation et à permettre à un plus grand nombre d’enfants d’aller à l’école.

Les écoles primaires de la DSPA reçoivent également un soutien monétaire pour l’achat de manuels scolaires et cahiers d’exercice, ainsi que d’autres matériels pédagogiques. De plus, en 2019, les frais de scolarité de 758 enfants BaAka et les salaires de 34 enseignants ont été couverts. Ainsi, plus de 1300 enfants ont pu aller à l’école.

 

Pour les élèves BaAka et Sangha-Sangha vivant loin de Bayanga, deux résidences scolaires ont été construites pour les accueillir et leur permettre d’accéder à l’enseignement secondaire à Bayanga. Les élèves qui atteignent le lycée sont transférés à Berberati pour poursuivre leurs études. L’éducation étant primordiale pour les objectifs de l’aire protégée de Dzangha-Sangha, notre soutien s’étend au niveau universitaire. Deux étudiants BaAka ont été inscrits à la Faculté des sciences juridiques et politiques pendant l’année académique 2019-2020.

Une bonne formation scolaire augmente les chances de façonner son propre avenir.