Dzanga-Sangha-Bongo
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Gérer un parc national dans le bassin du Congo

Le braconnage, la pauvreté, l'expansion des installations humaines, la construction de routes et les intérêts économiques sont autant de facteurs qui affectent toutes les zones protégées du bassin du Congo.

D’autre part, il y a le désir des populations de préserver le patrimoine naturel et culturel de leur pays. Dans ce contexte, la gestion d’une aire protégée est une tâche majeure. À Dzanga-Sangha, la gestion conjointe par le WWF et le gouvernement de la République centrafricaine a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Depuis 2019, le directeur du parc de Dzanga-Sangha est nommé par le WWF tandis que le gouvernement nomme le directeur adjoint du parc.

 

Le concept de zonage

Comment pouvons-nous protéger aujourd’hui Dzanga-Sangha de manière durable  tout en trouvant un équilibre avec les autres intérêts? L’une des clés consiste à autoriser certaines formes d’utilisation, mais uniquement dans des zones spécialement désignées. C’est pourquoi Dzanga-Sangha est divisé en différentes zones d’utilisation:

  • Le parc national de Dzanga-Ndoki
  • La zone tampon
  • Une zone de chasse communautaire
  • La réserve spéciale de Dzanga-Sangha
  • Les zones de développement rural
  • Les zones de gestion forestière (concessions de bois)
Straenszene in Dzanga-Sangha

Le noyau de Dzanga-Sangha est le parc national de Dzanga-Ndoki, qui comprend le parc national de Dzanga et le parc national de Ndoki. Sur une superficie totale de 1 260 km2, la protection de la nature est la première priorité – toute utilisation est exclue.

 

Le parc national est entouré d’une bande de deux kilomètres de large, la zone tampon. Elle sert de protection supplémentaire pour la zone centrale. Toutefois, la collecte de produits forestiers ou la chasse traditionnelle sont autorisées.

 

Entre le parc national de Dzanga et le parc national de Ndoki se trouve la zone de chasse communautaire de 491 km2, où la population locale peut pratiquer ses rites et coutumes traditionnels, chasser ou récolter des produits forestiers tels que plantes médicinales ou fruits. La chasse à l’aide de méthodes traditionnelles telles que les pièges ou filets est également autorisée dans cette zone.

 

Au nord du parc national et de la zone de chasse communautaire se trouve la réserve spéciale de Dzanga-Sangha. Avec une superficie 3 359 km2, elle représente la plus grande surface de l’aire protégée de Dzanga-Sangha (DSPA). Ici, l’objectif est protection des espèces et des écosystèmes représentatifs. Cependant, certaines formes d’utilisation durable de la forêt par les communautés locales sont également autorisées. Les nouvelles installations humaines par exemple sont toutefois exclues.

 

Dans la réserve spéciale de Dzanga-Sangha, environ 40 km2 sont destinés au développement rural. Ces zones sont proches des villages et des routes. En collaboration avec la population locale, nous travaillons à l’introduction de méthodes durables d’agriculture et d’élevage dans le but d’améliorer le niveau de vie de la population locale.

 

La DSPA dispose actuellement de deux concessions forestières couvrant respectivement une superficie de 2111,55 km2 et 2344,65 km2. Les obligations légales prévoient une gestion durable dans cette zone, mais la certification des entreprises auxquelles les concessions ont été accordées est toujours en cours.