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Formation des écogardes - la deuxième partie des formations

Au printemps 2021, nous avons enfin poursuivi la formation des écogardes dans les aires protégées de Dzanga-Sangha (APDS).

Sur les plus de 100 écogardes travaillant dans le parc, tous ont reçu la formation de niveau 1, qui comprend également des modules sur les droits de l’homme.

Maintenant, la formation de niveau 2, qui avait été développée spécialement pour les écogardes aux APDS, a commencé. Elle couvre des connaissances approfondies sur le pistage, la reconnaissance, la navigation, la gestion des conflits, les droits de l’homme, les aspects juridiques, la liaison avec la communauté et les premiers secours.

Souvent, la formation commence en classe. Ensuite, il y a des exercices sur le terrain et enfin, la formation est mise en pratique lors des réelles patrouilles.

Aaron Porter travaille pour Chengeta Wildlife et réalise les formations pour les écogardes de Dzanga-Sangha. Il nous explique comment la formation est structurée et ce qu’ils vivent pendant les patrouilles dans la forêt tropicale dense.

Entraînement musculaire et exercices sur le terrain au début

 

Chaque matin à 6 heure, les écogardes font une séance d’entraînement physique. Chaque session est différente, afin de maintenir la diversité et de promouvoir en même temps la force, l’endurance, la flexibilité, l’équilibre et la coordination.

Meilleure performance sur un parcours d’obstacles

 

L’épreuve finale de la première partie de l’entraînement consiste à réaliser la meilleure performance individuelle sur un parcours d’obstacles dans la jungle de 1 km comprenant un cours d’eau, des haies, des montées, ramper  20 mètres et d’autres obstacles naturels tels que des arbres tombés et des racines à franchir.

Ici, Yoann, l’un des instructeurs de Chengeta, surmonte le dernier obstacle avec un peu d’encouragement des autres écogardes.

Pour célébrer l’achèvement de l’épuisante course d’obstacles, les écogardes chantent une chanson tout en faisant des pompes.

Rencontres lors des patrouilles

 

 

Une clairière dans la jungle s’appelle « baï ». Les éléphants visitent souvent ces zones, parfois en groupe, pour manger l’herbe luxuriante et accéder à l’argile et aux ruisseaux riches en minéraux.

En observant un baï pendant une patrouille, nous avons eu la chance de voir cet éléphant de forêt faire exactement cela.

Il y a toujours de courtes pauses pendant les patrouilles pour écouter.

Sur la photo, vous pouvez voir un écogarde, qui s’adapte très bien à son environnement afin de ne pas être découvert. Il n’est pas rare que les écogardes observent des gorilles qui passent sans se rendre compte qu’il y a 8 à 10 écogardes à moins de 5 mètres.

Nuit dans le hamac

 

Pendant la nuit, il faut bien choisir sa position pour ne pas être touché par la chute de branches ou d’arbres pendant le sommeil.  Des branches et même des arbres entiers peuvent parfois tomber sur le sol de la forêt. Au crépuscule, la jungle éclate d’un incroyable bruit d’insectes. Les sons et les cris des animaux se font entendre toute la nuit. Depuis nos hamacs, nous entendons des éléphants se déplacer dans la forêt et des divers animaux nocturnes comme des grenouilles et des petites espèces de primates. L’aube est généralement très calme, mais parfois nous entendons des singes colobes haut dans les canopées, leurs cris sont très forts.

Bienvenue au camp de base

 

Lorsqu’enfin nous arrivons à la base après une patrouille de 3 jours, nous sommes parfois accueillis par des milliers de papillons. Ils adorent absorber notre sueur, qu’elle provienne de nos sacs, de nos vêtements ou de notre peau.

En avril et mai, deux groupes de 20 écogardes chacun ont déjà été formés.

Les formations sont soutenues financièrement par le WWF Allemagne et le FTNS, qui sont très reconnaissants de l’engagement de Chengeta Wildlife dans la lutte contre le braconnage.